by eric/ février 25. 2016/ 0 Comments/ Critique livre par livre
Charmettes tome 2

L’œil du mainate

Jeanne, Iris, Victoire et Mina sont quatre petites sorcières dont les pouvoirs influent sur les quatre éléments que sont le feu, l’air, la terre et l’eau. Sous le joug de tante Eudoxie, elles doivent réaliser trois figures dont la réunion aboutira à la mise en œuvre d’une énergie mystérieuse : le Mana ! Tout irait pour le mieux, si la maléfique mademoiselle d’Abbeville ne s’ingéniait à leur nuire, mettant tout en œuvre pour s’emparer des figures. On a beau être une petite sorcière studieuse, il n’est guère aisé de garder son calme, ni de conserver intactes ses facultés de concentration, lorsque les ennuis pleuvent, que les animaux de compagnie s’invectivent les uns les autres en usant du langage des hommes et qu’un singulier oiseau noir observe tout avec détachement depuis la corniche d’une armoire…

Critiques

♣♣♣

par Pedro Pan-Rabbit (Book, tea time and sweet apple pie)

http://books-tea-pie.blogspot.fr/2014/03/loeil-du-mainate-la-trilogie-des.html

« Une soudaine envie, un brusque caprice, un besoin de fantaisie… autant de façon d’expliquer le sentiment qui m’a saisi si vivement la semaine dernière pour m’orienter tout droit vers ce tome 2 de La trilogie des Charmettes, bien au chaud dans ma PAL. Après l’excellent premier opus Le secret de Tante Eudoxie, je ne pouvais que me plonger avec un plaisir anticipé dans la lecture de L’œil du mainate… plaisir cependant mêlé d’une légère appréhension, comme souvent avec les suites : La séquelle sera-t-elle à la hauteur du premier volume?

Nous retrouvons ici nos quatre jeunes héroïnes au caractère bien trempé : Jeanne, Mina, Iris et Victoire, après avoir réunit leurs pouvoirs rattachés aux quatre éléments fondamentaux, ont créé la première de trois figures magiques très puissantes. Alors qu’elles reprennent leur formation auprès de tante Eudoxie en vue de créer la seconde figure, elles en apprennent aussi un peu plus sur la finalité de ce projet. Lla force destinée à être engendrée, baptisée le Mana, serait une sorte d’énergie magique et naturelle alternative qui permettrait, à terme, de remplacer les énergie nocives, polluantes et destructrices inventées par l’homme et ainsi de sauver la planète. Cependant, leur ennemie Hortense d’Abbeville n’a pas dit son dernier mot : loin de l’avoir abattue, sa dernière défaite en date face aux petites sorcières n’a fait que renforcer son désir de vengeance. Bien décidée à récupérer s’approprier le Mana, elle capture Childeric, le mainate de Jeanne, et l’opère à son insu. En introduisant dans les nerfs optiques de l’animal un système pointu d’observation, elle peut suivre et espionner grâce à cette micro caméra révolutionnaire tous les faits et gestes des sorcières…et mieux leur voler leurs secrets!…

Si l’on retrouve d’emblée l’atmosphère à la fois pétillante et pleine de piquant du premier tome, Eric Boisset ne se repose pas sur ses lauriers avec ce second opus, évitant avec brio le mauvais piège de nombreuses suites de séries à succès. Les premiers chapitres peuvent nous le laisser craindre mais c’est sans compter sur son imagination débordante et son talent d’auteur : après avoir reposé les bases et le décor pour mieux permettre au lecteur de se repérer dans la mythologie précédemment instaurée, il vient la compléter de nombreux éléments. Car, finalement, pas mal de choses étaient en suspens au terme du Secret de tante Eudoxie : Il reste deux figure à créer, certes, mais à quelle fin? Quel est donc le but de la tante? Mademoiselle d’Abbeville va-t-elle se relever de sa défaite? Sera-t-elle plus présente dans l’histoire? Comme vous l’aurez compris à la lecture du paragraphe précédent, Eric Boisset satisfait notre curiosité et notre faim de rebondissements : en apportant de nombreux éclairages sur l’objectif de tante Eudoxie et le but visé par la création des figures magiques, il enrichit l’univers de sa trilogie en développant davantage le message écologique (plus que jamais d’actualité) introduit dans le tome 1. Parallèlement, il approfondit le personnage d’Hortense d’Abbeville pour le plus grand plaisir du lecteur : le portrait qu’il nous avait jusqu’ici laissé entrevoir se précise et elle excelle en grande figure antagoniste charismatique, croisement théâtral et diabolique à souhait entre Cruella D’Enfer et le Docteur Mad. Face à elle, on découvre que les petites sorcières ne sont pas forcément infaillibles, ce qui amène à de nombreuses péripéties inattendues!

  Et maintenant? Eh bien on a plus que hâte de dévorer le troisième et ultime tome, pour connaître le dénouement de cette aventure ô combien réjouissante!

  En Bref: De sa plume toujours aussi vive et pétulante, Eric Boisset nous replonge avec malice dans l’univers des Charmettes. Grâce à des trésors d’imagination qu’il couple avec brio à un message écologique pertinent, il évite les écueils propres aux suites et nous ensorcelle avec un opus qui tient toutes ses promesses. Chapeau Monsieur Boisset! »

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